Il persiste et signe. Après de premières menaces samedi, Trump a de nouveau averti dimanche qu'en cas de riposte de Téhéran contre des intérêts américains, les Etats-Unis n'hésiteraient pas à cibler des «sites culturels» iraniens. Cela constituerait un crime de guerre, a rappelé lundi la directrice générale de l'Unesco, soulignant que les Etats-Unis avaient ratifié deux conventions protégeant les biens culturels en cas de conflit. «On leur permet de tuer les nôtres. On leur permet de torturer et mutiler les nôtres […] et on n'a pas le droit de toucher à leurs sites culturels ? Cela ne marche pas comme ça», a déclaré Trump. Beaucoup y voient une provocation verbale, une menace en l'air que jamais l'armée américaine, qui dispose d'une liste de sites (notamment culturels) à ne pas frapper, ne mettrait à exécution. Cela n'enlève rien à l'indignité des propos de Trump, qui brouillent la ligne séparant son pays des groupes terroristes. C'est aussi oublier que l'histoire récente a prouvé que les Etats-Unis, toute démocratie occidentale soient-ils, étaient capables de tragiques dérives, comme à Guantánamo.
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