On aurait pu croire que l'affaire Carlos Ghosn allait connaître quelques jours de répit sitôt les flashs de sa conférence de presse de mercredi éteints. Que nenni. Ce jeudi matin, le parquet général de Beyrouth a décidé de prendre une mesure d'interdiction de sortie du territoire libanais pour l'ancien PDG de Renault-Nissan. Une initiative qui semble faire suite à la notice rouge émise par le service international de coopération entre les polices, Interpol. Carlos Ghosn est donc d'une certaine manière assigné à résidence au Liban, ce qui ne devrait pas changer grand-chose à son quotidien puisqu'il a annoncé mercredi durant sa conférence de presse à Beyrouth que pour l'heure, il entendait demeurer au pays du Cèdre.
Il semblerait que cette décision ait deux objectifs. D'abord montrer que le Liban est un Etat de droit qui respecte les procédures judiciaires. Pendant la conférence de presse, Carlos Ghosn a feint l'étonnement devant un journaliste qui mettait en doute l'impartialité de la justice libanaise. «Je pense que les personnes au service de la justice au Liban sont très compétentes», a-t-il répondu. Il s'agit aussi de ménager les relations diplomatiques avec le Japon. Lorsque la nouvelle de l'arrivée de Carlos Ghosn au Liban a été connue, dans la journée du 30 décembre, le président de la République, Michel Aoun, a immédiatement tenu