Le Guide suprême iranien reste sur la même ligne. La plus dure : fondamentalement opposé à toute négociation avec les Occidentaux, sourd aux critiques internes, favorable aux sphères sécuritaires du régime. L’ayatollah Ali Khamenei a réaffirmé ses positions lors de la prière du vendredi, qui se tient dans la grande mosquée Mosalla, dans le nord de Téhéran. Il ne l’avait pas présidée depuis huit ans. Ses paroles étaient donc attendues, d’autant qu’elles interviennent dans un moment de grande tension pour la République islamique.
Depuis le début du mois, le régime a perdu son plus puissant général des Gardiens de la révolution, Qassem Soleimani, assassiné par les Etats-Unis en Irak ; a vu d'immenses cortèges populaires dans les rues lors de ses funérailles ; a tiré des missiles balistiques sur des troupes américaines en Irak ; a abattu par erreur un avion civil d'Ukraine international airlines et n'a avoué cette erreur qu'une fois acculé ; a assisté à un mouvement de protestation, limité mais virulent, contre les mensonges du pouvoir. Le tout intervenant deux mois