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Libération
Reportage

Face au virus, la Chine entre vigilance et nervosité

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Avec 224 cas officiellement recensés, l’épidémie agite un pays en pleins préparatifs du nouvel an lunaire. Les pouvoirs publics, mieux préparés et plus transparents qu’en 2003 lors de la crise du Sras, coopèrent avec les instances internationales.
Lundi à l’hôpital de Wuhan, où les patients touchés par le coronavirus sont pris en charge. (Photo Darley Shen. Reuters)
publié le 20 janvier 2020 à 20h56

La peur du mystérieux virus risque-t-elle de se répandre dans toute la Chine ? Signe, en tout cas, d'une légère inquiétude, le tout-puissant président chinois, Xi Jinping, s'est empressé d'indiquer que ce nouveau coronavirus, apparu il y a un mois à Wuhan (capitale de la province du Hubei au centre de la Chine), devait être «résolument enrayé». Cette sortie, relayée dans les médias officiels, intervient alors que les autorités locales ont annoncé dimanche un dernier bilan : 140 nouveaux cas ont été dénombrés dans le pays, portant le total à 224 personnes infectées, dont 198 dans la seule préfecture de la province du Hubei, alors qu'un troisième cas mortel a également été recensé. Pour la première fois, ce virus s'est diffusé au reste de la Chine continentale.

A leur tour, les provinces du Guangdong, du Sichuan, du Yunnan sont elles aussi touchées. Tout comme la mégalopole de Shanghai, ainsi que Pékin et ses 22 millions d'habitants, où cinq cas ont été déclarés. Pourtant, lundi soir, aux abords de l'hôpital Chaoyang, en plein cœur du district homonyme, le plus peuplé de la capitale avec 3,5 millions de personnes, tout semble relativement calme. La petite place qui précède les façades vitrées du bâtiment hospitalier est occupée en tout et pour tout par deux véhicules de police. Deux berlines qui sont postées ici après une agression au couteau sur un médecin de l'établissement. Un peu plus loin dans une ruelle sombre, un salarié éternue dans une supérette. S'ensuit un s