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La présidente de l’ONG EliseCare visée par une enquête

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Présente en Irak, l’association a fait l’objet d’un signalement du Quai d’Orsay. Accusée d’abus de confiance, la présidente de la structure dément toute malversation.
Un membre de l’ONG EliseCare dans un camp yézidi informel, en décembre 2016 à Erbil (Irak). (Photo Lucien Lung. Riva Press)
publié le 30 janvier 2020 à 20h51

Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour «abus de confiance» visant Elise Boghossian, présidente d'EliseCare, une ONG française présente dans des camps de réfugiés au Kurdistan irakien. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne, et visent à faire la lumière sur des dépenses et des salaires injustifiés. Des faits passibles de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende.

Selon nos informations, cette enquête a été déclenchée après un signalement du ministère des Affaires étrangères adressé au procureur le 22 août au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, qui oblige tout fonctionnaire témoin d'un délit à en faire état aux magistrats compétents. En juillet 2018, ce même ministère avait commandé un audit indépendant afin de vérifier comment les fonds publics qu'il avait alloués à l'ONG avaient été utilisés, comme l'a révélé Libération. Devant l'ampleur des irrégularités constatées, un autre cabinet d'audit a ensuite été mandaté.

«Anomalies»

Ses conclusions sont similaires, et accablantes : pour un projet financé à hauteur de 400 000 euros, les «dépenses irrégulières» s'élèvent à 275 000 euros. «Il n'est pas démontré que toutes les dépenses eng