
Ils sont invisibles à l'œil nu mais pas moins dangereux pour l'homme et l'environnement. Bien que ce champ de la recherche reste largement inexploré, les rares études sur l'impact des microplastiques sur la santé humaine et celle des écosystèmes révèlent des résultats alarmants. «Nous avons urgemment besoin d'en savoir plus sur les conséquences sanitaires des microplastiques parce qu'ils sont partout, y compris dans l'eau de nos robinets», alertait en août Maria Neira, la directrice du département de Santé publique à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Bouteilles, pailles, gobelets, les dégâts provoqués par les gros déchets plastiques sont largement connus. Seulement, une partie de cette pollution se jouerait dans nos lave-linge. En 2016, une équipe de chercheurs de l'université de Plymouth, en Angleterre, a calculé qu'environ 730 000 particules de plastique étaient relâchées dans l'eau à chaque lessive de vêtements en acrylique, la matière la plus polluante. Le polyester en libérerait une fois et demie moins et un habit en mélange coton