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Libération
Chiffre

49 parlementaires espagnols

publié le 3 février 2020 à 21h06

parlementaires espagnols ont quitté l'hémicycle des Cortès, lundi à Madrid, lors du discours du roi Felipe VI qui inaugurait la nouvelle législature. C'est le geste de défiance antimonarchiste le plus spectaculaire depuis la fin de la dictature, en 1978. «Nous n'avons pas de roi», «la monarchie, institution anachronique héritée du franquisme, ne nous représente pas», ont expliqué dans un manifeste lu en conférence de presse les frondeurs (29 députés et 20 sénateurs), issus des partis séparatistes de Catalogne, mais aussi du Pays basque et de Galice. D'autres élus favorables à l'instauration d'une République ont assisté à la royale allocution, mais se sont abstenus de l'applaudir, comme ceux du PNV (nationalistes basques). De son côté, Podemos était divisé : leur chef, Pablo Iglesias, vice-président du gouvernement de coalition dirigé par le socialiste Pedro Sánchez, et les autres ministres du parti de gauche radicale se sont joints à l'ovation, contrairement au reste de leurs représentants, restés les bras croisés. Le roi a conclu son discours en soulignant que «l'Espagne ne peut pas être le pays des uns contre les autres, elle doit être le pays de tous et pour tous». Il était accompagné de sa femme, la reine Letizia, et de leurs filles, les infantes Leonor et Sofía, dont on se demande bien ce qu'elles viennent faire, à 14 et 12 ans, dans le débat politique.