C'est une décision inattendue, qui devrait rendre la fin du règne d'Angela Merkel plus pénible encore : la cheffe de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas la chancellerie en 2021 et renonce à la présidence du parti. Sa succession doit se mettre en place d'ici à l'été prochain, selon des modalités à définir – de préférence avant que l'Allemagne ne prenne la présidence de l'Union européenne, en juillet.
Cette démission surprise d'«AKK» est la conséquence de la crise politique en Thuringe, où, mercredi dernier, des élus locaux de la CDU, afin de se débarrasser du candidat Die Linke, ont voté avec l'AfD pour le candidat libéral à la direction du Land. Une ligne rouge a été franchie ce jour-là et depuis, l'Allemagne est engluée dans une crise dont AKK est la première victime.
Parmi les motifs de son renoncement, la présidente de la CDU a invoqué «une relation trouble de certaines parties de la CDU avec l'AfD et Die Linke». Si les conservat