Menu
Libération
Analyse

En Allemagne, le départ d'Annegret Kramp-Karrenbauer révèle l'ampleur de la crise politique

Article réservé aux abonnés
Avec le retrait annoncé d'«AKK», la CDU se retrouve dans l'une des plus graves crises de son histoire et doit clarifier son positionnement avec l'AfD. La fin du règne d'Angela Merkel s'annonce encore plus compliqué qu'attendu.
Annegret Kramp-Karrenbauer à l'issue de sa conférence de presse lundi à Berlin. (Photo Markus Schreiber. AP)
publié le 10 février 2020 à 18h36

C'est une décision inattendue, qui devrait rendre la fin du règne d'Angela Merkel plus pénible encore : la cheffe de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas la chancellerie en 2021 et renonce à la présidence du parti. Sa succession doit se mettre en place d'ici à l'été prochain, selon des modalités à définir – de préférence avant que l'Allemagne ne prenne la présidence de l'Union européenne, en juillet.

Cette démission surprise d'«AKK» est la conséquence de la crise politique en Thuringe, où, mercredi dernier, des élus locaux de la CDU, afin de se débarrasser du candidat Die Linke, ont voté avec l'AfD pour le candidat libéral à la direction du Land. Une ligne rouge a été franchie ce jour-là et depuis, l'Allemagne est engluée dans une crise dont AKK est la première victime.

Parmi les motifs de son renoncement, la présidente de la CDU a invoqué «une relation trouble de certaines parties de la CDU avec l'AfD et Die Linke». Si les conservat