Pas de trêve dans la pression mise par la justice américaine sur le colosse chinois Huawei, leader mondial des équipements télécoms et numéro 2 du smartphone derrière Samsung. Jeudi, le procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue, et le directeur du FBI, Christopher Wray, ont annoncé trois nouveaux chefs d'inculpation à l'encontre du groupe de Shenzhen. En l'espèce, il est à nouveau accusé de vol de secrets industriels – il aurait notamment tenté de recruter des salariés d'opérateurs télécoms américains, leur soutirant au passage des informations – et de contournement des sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, où il aurait pris part à «de nombreux projets de télécommunications». Ce qui vient s'ajouter aux poursuites déclenchées en janvier 2019 contre Huawei, déjà pour vol de secrets industriels, mais aussi pour violation des sanctions américaines contre l'Iran. Arrêtée en décembre 2018 au Canada, la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou – qui est aussi la fille du fondateur et PDG Ren Zhengfei –, est toujours en résidence surveillée, sous le coup d'une demande d'extradition émise par les Etats-Unis.
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Sans surprise, l'équipementier a dénoncé des accusations «infondées et injustes» : «Ce n'est que l'emballage d'accusations portées au civil il y a près de vingt ans,