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Libération
Vu de Berlin

Allemagne : l’ultraconservateur Merz retente sa chance à la CDU

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L’avocat d’affaires, dont les ambitions politiques furent contrecarrées dans les années 2000 par Angela Merkel, profite de la démission d’Annegret Kramp-Karrenbauer pour tenter de prendre la tête de l’union chrétienne-démocrate.
Friedrich Merz en 2018. (Photo Christoph Söder. DPA. AFP)
publié le 16 février 2020 à 20h01

«Le 10 février restera dans l’histoire de la République fédérale comme un jour de tempête. Pas seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. C’est sans doute une pure coïncidence que les tempêtes portent actuellement des noms de femmes !» Jeudi soir à Berlin, le candidat à la présidence du parti conservateur Friedrich Merz ironisait sur le départ surprise d’Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), annoncé lundi. Enhardi par les rires de l’assistance, le candidat filait sa métaphore météorologique : «Cette année, les anticyclones sont nommés avec des prénoms d’hommes. Les dépressions avec des noms de femmes. C’est un fait. La mauvaise nouvelle pour les hommes, c’est que l’année prochaine, c’est l’inverse.»

Revers et maladresses

Si Friedrich Merz se permet de telles plaisanteries de chansonnier, c’est parce qu’il veut croire que l’heure de son retour a sonné. Mercredi, l’avocat d’affaires s’est déclaré candidat à la présidence de la CDU, et se voit bien remplacer Angela Merkel à la chancellerie dès que possible, avant 2021 si les circonstances l’exigent. Déjà, en octobre 2018, lorsque la chancelière avait annoncé quitter la présidence de la CDU, Merz avait déplié les gaules en se déclarant immédiatement candidat à sa succession. Las, il avait été battu de peu par Annegret Kramp-Karrenbauer, élue avec&n