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Libération

Procès : les avocats d’Assange accusent Trump de vouloir faire un «exemple»

A supporter of WikiLeaks founder Julian Assange holds a placard calling for his freedom outside Woolwich Crown Court and HMP Belmarsh prison in southeast London on February 24, 2020, ahead of the opening of the trial to hear a US request for Assange's extradition. - A Britain court on February 24 starts hearing Washington's extradition request for WikiLeaks founder Julian Assange in a test case of media freedoms in the digital age and the global limits of US justice. (Photo by DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP) (AFP)
publié le 24 février 2020 à 20h36

Des pancartes «Libérez Assange», «Non à l'extradition», «Nous sommes tous Assange». Devant le tribunal de Woolwich, dans l'est de Londres, juste à côté de la prison de haute sécurité de Belmarsh où le fondateur de WikiLeaks est incarcéré depuis son arrestation en avril, chants, slogans et sirènes se font entendre jusque dans la salle d'audience. Peu après 10 heures, Assange, rasé de près, blazer gris-bleu sur sweat-shirt gris, confirme à la juge son identité et son âge, 48 ans. Durant la matinée, il a surtout écouté James Lewis, l'avocat qui représente les Etats-Unis. L'Australien, affirme-t-il, n'est pas inculpé «pour avoir dévoilé des informations embarrassantes ou gênantes que le gouvernement [américain] aurait préféré ne pas divulguer» mais pour avoir «incité» Chelsea Manning, une de ses sources, à s'emparer de documents classifiés et «mis en danger des sources, des dissidents, des militants des droits humains» en publiant des documents non expurgés. Selon Lewis, «des centaines de sources» ont dû être averties, certaines relocalisées, et certaines auraient plus tard «disparu» - sans que les autorités n'aient pour autant pu établir un lien avec les publications de WikiLeaks. Dans l'après-midi, c'est au tour d'Edward Fitzgerald, l'avocat d'Assange, d'insister, a contrario, sur les «efforts» conduits par WikiLeaks durant l'année 2010 pour expurger des masses de documents les éléments susceptibles de mettre en danger des personnes. Sa défense accuse Donald Trump de vouloir faire d'Assange un «exemple» dans sa «guerre contre les journalistes d'investigation».