Souriante, volubile et joviale, Hillary Clinton reçoit la presse européenne dans un salon feutré de l'hôtel Adlon, établissement mythique du Berlin de l'entre-deux-guerres. Non loin, son garde du corps veille au grain, elle le rassure d'un «Vous savez, je ne crois pas qu'ils vont m'attaquer». Sous protection depuis 1992, elle dit que «cela fait partie de la toile de fond de [s]a vie».
Controversée et adulée, vilipendée et vénérée, Hillary Clinton a toujours été clivante. C'est ce que raconte, au fil des épisodes, la série documentaire Hillary, diffusée dès le 16 mars sur Canal. En quatre épisodes d'une heure, le film dresse le portrait politique et intime de celle qui fut tour à tour First Lady, sénatrice de New York, secrétaire d'Etat, première femme candidate démocrate à la présidence, en s'appuyant sur de très nombreux témoins de premier plan : parmi les 45 intervenants que compte la série, on trouve Bill Clinton, Chelsea Clinton, Barack Obama, ou son directeur de campagne de 2016, John Podesta.
Le film est réalisé par Nanette Burstein, à qui l'on doit notamment The Kid Stays in The Picture, autour du producteur d'Hollywood Robert Evans (2002). Elle s'appuie sur des extraits de la campagne de 2016, et ses 2 000 heures de rushes, mais élargit le propos. «Je ne voulais pas que la campagne de 2016 soit le seul et unique angle