«Les 58 municipalités gouvernées par Podemos approuvent un décret qui interdit notamment tout contrat ou relation commerciale avec une personne du "peuple juif"», a tweeté, indigné, le journaliste sportif Frédéric Hermel le 18 février sur la base d'un article en espagnol où il est question de mairies qui ont adopté la dénomination «Elai : Espaces libres d'apartheid israélien».
Première erreur : les villes citées ne viennent pas d'approuver un décret à ce sujet. Ce chiffre vient d'une liste de municipalités où des motions de boycott d'Israël ont été adoptées (parfois il y a plusieurs années) puis retirées. Liste tenue par l'association Acom, dont les actions en justice ont poussé les tribunaux à casser certaines motions, notamment pour discrimination. Aussi, ces textes ne mentionnent pas le «peuple juif», comme l'affirme le président d'Acom. Sur le site du mouvement «Boycott, désinvestissement, sanction», instigateur de la campagne «Elai», on lit que le boycott porte sur «les produits venant d'Israël et des colonies israéliennes». Enfin, on ne retrouve pas que Podemos à la tête des 58 fameuses municipalités, mais d'autres partis de gauche, dont le PS.