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Coronavirus

Irlande-Royaume-Uni : deux pays, deux approches

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L'Irlande et le Royaume-Uni ont annoncé des mesures radicalement différentes dans la lutte contre le coronavirus, drastiques pour la première, légères pour le second.
Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, salue la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, jeudi. (Photo Alex Wong. AFP)
publié le 12 mars 2020 à 20h25

Le contraste est frappant. En visite aux Etats-Unis, le Taoiseach (Premier ministre) irlandais, Leo Varadkar, annonce, la mine grave, le placement de l'Irlande en semi-quarantaine. Quelques heures plus tard, depuis Downing Street, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, prévient que de nombreuses familles britanniques «perdront des proches prématurément» mais recommande uniquement le confinement à domicile pour sept jours de quiconque présentant des signes de fièvre ou de toux et des personnes âgées. Et de continuer à se laver les mains fréquemment.

Les deux voisins du nord de la Manche, l'Irlande et le Royaume-Uni, ont présenté jeudi deux approches radicalement différentes dans la lutte contre le coronavirus. L'Irlande a décidé la fermeture, à compter de 18 heures ce jeudi, de toutes les crèches, écoles, universités et lieux publics, et l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes à l'intérieur et 500 à l'extérieur. Les transports publics continueront à fonctionner et les magasins resteront ouverts, de même que les aéroports et les ports. L'Irlande comme le Royaume-Uni ne sont pas inclus dans l'interdiction de liaison avec les Etats-Unis annoncée mercredi par le président américain, Donald Trump. Ce dernier semble assumer que le virus pourrait s'arrêter aux portes de