Rien n’y fait, pas même la menace d’une réduction drastique de l’aide internationale. Le blocage reste total entre le président afghan sortant Ashraf Ghani et son rival Abdullah Abdullah. Les deux revendiquent la victoire à l’élection de septembre 2019, les deux ont formé un gouvernement. Aucun ne veut lâcher prise. La crise, profonde, menace de dégénérer et de faire s’écrouler ce qu’il reste de l’Etat afghan.
Lundi, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, s'est invité à Kaboul. Il s'était donné pour mission de pousser Ashraf Ghani à céder. Il voulait qu'il accepte de nommer Abdullah Abdullah comme Premier ministre, un poste non prévu par la Constitution, et qu'un gouvernement de cohabitation soit formé. Ghani a refusé. Pompeo est reparti, exaspéré. «Les Etats-Unis regrettent profondément que (Ghani et Abdullah) n'aient pas été capables de former un gouvernement inclusif. Le gouvernement américain est déçu. Leur échec nuit aux relations américano-afghanes et constitue un déshonneur pour les Afghans, les Américains et les partenaires de la coalition qui ont sacrifié leur vie pour bâtir un futur dans ce pays», a déclaré Pompeo dans un communiqué publié mardi.
4,5 milliards de dollars d’aide par an
Le secrétaire d’Etat américain a annoncé dans la foulée une diminution immédiate d’un milliard de dollars de l’aide américaine. Un autre milliard pourra être coupé en 2021. Ces réductions du montant de l’aide, un le