Les obligations européennes, ou eurobonds, c'est nein, neen, ei pour le «club des radins» (Allemagne, Autriche, Finlande et Pays-Bas), comme il l'a martelé lors du sommet européen de jeudi. Les quatre estiment en avoir déjà assez fait pour limiter les conséquences économiques du coronavirus en donnant leur blanc-seing à l'action de la Banque centrale européenne (BCE) et en suspendant le Pacte de stabilité budgétaire. Que certains n'aient pas les moyens de remettre en marche leur économie en KO technique n'est pas leur problème, et il n'est pas question que l'Union emprunte sur les marchés pour les financer.
Le risque italien
Un égoïsme assumé et un rien méprisant que ne supportent plus leurs partenaires, lassés de se faire administrer des leçons par des pays qui sont les principaux bénéficiaires du marché unique et surtout de l'euro, dont la sous-évaluation leur permet d'encaisser de fabuleux excédents commerciaux. Surtout, il est totalement incompréhensible : n'est-il pas dans leur intérêt que les Etats les plus touchés par la pandémie se remettent le plus vite possible, non seulement pour continuer à exporter, mais aussi pour éviter un délitement de l'euro et de l'Union qui sera inéluctable si les p