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interview

Coronavirus aux Etats-Unis: «L’histoire jugera que nous avons été trop en retard»

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Pour l'ancien conseiller santé de Barack Obama, Andy Slavitt, l'impréparation de l'administration Trump, les défaillances des dépistages et l'absence de message clair ont accru la vulnérabilité du pays face à la pandémie.
Donald Trump à la Maison Blanche, mardi. (MANDEL NGAN/Photo Mandel Ngan. AFP)
publié le 1er avril 2020 à 9h48

Les deux prochaines semaines seront «très très douloureuses», a averti Donald Trump mardi soir, lors de son point presse quotidien sur le coronavirus. «Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent», a-t-il ajouté. Les Etats-Unis comptent aujourd'hui plus de 184 000 cas de contamination par le Covid-19, et 3 700 décès. La Maison Blanche estime que la maladie fera entre 100 000 et 240 000 morts si les mesures de distanciation sociale sont respectées, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune restriction.

Après avoir longtemps nié le danger du coronavirus, le président américain a changé de discours ces derniers jours. Mais l’impréparation de son administration, les défaillances des dépistages et l’absence de message clair aux Américains et aux Etats ont accru la vulnérabilité du pays face à la pandémie, explique Andy Slavitt, ancien conseiller santé de Barack Obama et l’un des instigateurs d’une campagne nationale de sensibilisation à la distanciation sociale.

Quels effets les errements de l’administration Trump ont-ils eus sur la propagation du virus aux Etats-Unis ?