A 21 dollars le baril de pétrole, voire à un prix négatif sur certains marchés financiers, mardi aux Etats-Unis, à quoi bon vouloir encore investir dans les renouvelables ? La baisse continue des prix de l’or noir, sous le coup des mesures mondiales de confinement, donnera-t-elle un coup de frein désastreux à la transition écologique ? Des inquiétudes légitimes car pour éviter un emballement climatique, l’extraction des énergies fossiles doit s’arrêter dans les prochaines décennies, et la consommation mondiale d’énergie baisser drastiquement.
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Mais une lueur d'espoir persiste pour le climat : «Les milliards d'euros d'investissements qui ne seront pas mis dans l'exploration de nouveaux gisements peuvent être redirigés vers une transition écologique du secteur», assure Maxime Combes, économiste et porte-parole d'Attac. D'après l'Agence internationale de l'énergie, les dépenses en capitaux par les entreprises d'exploration et de production devraient chuter en 2020 d'environ 32 % par rapport à l'an dernier, et atteindre un plus bas depuis treize ans. Mais l'agence, elle, n'y voit pas une bonne nouvelle pour l'écologie. «Cette réduction de ressources financières va réduire les capacités de l'industrie pétrolière pour développer certaines des technologies nécessaires aux transitions vers des énergies propres», peut-on lire dans son rapport d'avril sur les marchés pétroliers. Pour Maxime Combes, c'est se tromper de problème :