Après sept semaines de confinement, Giuseppe Conte a décrété l'entrebâillement. Dans un message à la nation, le président du Conseil italien a annoncé dimanche soir toute une série d'allégements des mesures de restrictions. Et cela alors que pour la première fois depuis le 14 mars, le nombre quotidien des morts du coronavirus est repassé sous la barre des 300 (260 dont seulement 56 en Lombardie). Premier pays en Europe à avoir imposé, dès le 9 mars, un robuste confinement, la péninsule va commencer à se remettre en marche. Dès lundi matin, les «entreprises stratégiques», celles qui risquent de perdre des parts de marché à l'export, ont été autorisées à rouvrir leurs portes, à condition de respecter des mesures de sécurité. Pour le reste, la date du redémarrage a été pour l'essentiel fixée au 4 mai. Mais Conte a admis qu'il s'agissait d'une reprise partielle : «Je me rends compte que beaucoup d'entre vous souhaiteraient la fin complète des restrictions […] mais nous pouvons aussi laisser la colère de côté pour continuer à faire des efforts et rester responsables.»
Concrètement, les parcs publics vont être à nouveau accessibles. Il sera possible de faire individuellement du sport, d'aller à la mer ou de se promener en montagne mais uniquement pour les riverains. Les funérailles seront autorisées dans la limite de 15 personnes. Toutes les usines, le BTP et le commerce en gros pourront redémarrer. Les boutiques devront, elles, attendre le 18 mai et les clients respecter