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Libération
LA SITUATION CE MARDI

Confusion autour des écoles, prolongation du chômage partiel… Le point sur le coronavirus

La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Macron était en visite dans une école de Poissy, ce mardi. (Ian Langsdon/Photo Ian Langsdon. AP)
publié le 5 mai 2020 à 13h35

France

Déconfinement. Les conditions du déconfinement se précisent. La Poste a annoncé ce mardi la réouverture progressive de tous ses bureaux. L'application de traçage StopCovid, potentiellement mobilisable dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, devrait être disponible le 2 juin. Au niveau local, la ville de Paris et la métropole de Lyon notamment présentent ce mardi les premières mesures de leurs plans de déconfinement.

Ecoles. La confusion règne toujours autour de la reprise de la classe. En Guadeloupe, les élus ont voté lundi une motion favorable à la reprise de l'école en septembre. «29 maires» (sur 32), «la présidente du département, le président de région» s'opposent «à un retour des élèves en établissement scolaire le 11 mai prochain comme annoncé par le gouvernement, tout en prenant en compte la volonté de certaines collectivités qui seraient prêtes pour une rentrée avancée», selon la motion votée par les élus, réunis en conférence territoriale, alors que le ministre de l'Education a fait de la réouverture des écoles un mantra. 329 édiles d'Ile-de-France, dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont écrit dimanche au président Macron pour lui demander de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure. Il s'est exprimé après sa visite dans une école de Poissy (Yvelines) ce mardi : «Mon objectif est que les enfants qui décrochent, en difficulté, trouvent une école ouverte, avec des horaires aménagés. […] Le virus est toujours là, il faut être très prudent. Je comprends les angoisses, les inquiétudes des maires. […] Pas un maire ne m'a dit qu'il ne voulait pas rouvrir les écoles.»

Chômage partiel. Le chômage partiel restera pris en charge «à taux plein» après le 1er juin dans certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration, tandis que les autres entreprises devront contribuer aux salaires dans des «proportions raisonnables», a indiqué lundi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Justice. Masques pour les agents, régulation du public dans les tribunaux, priorisation des dossiers : la garde des Sceaux Nicole Belloubet a présenté mardi ses premières pistes pour la reprise «progressive» de l'activité judiciaire lors du déconfinement. La ministre de la Justice annonce notamment une période transitoire «de trois semaines» dans les juridictions à partir du 11 mai pour «assurer une reprise progressive de l'ensemble de l'activité», accompagnée de mesures sanitaires.

Presse. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a déposé lundi un recours devant le Conseil d'Etat pour que le gouvernement supprime de son site la page «Désinfox coronavirus» qu'il a créée pour lutter contre «la prolifération» de «fausses informations» sur la crise sanitaire. Dans son référé-liberté (recours en urgence), le SNJ demande au juge d'enjoindre le Premier ministre à supprimer cette page «afin de faire cesser immédiatement l'atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l'expression des opinions et de neutralité des autorités publiques».

Monde

Bilan. Plus d'un quart de million de personnes ont succombé au nouveau coronavirus depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP. Pays le plus touché au monde avec plus de 68 000 morts à ce stade, les Etats-Unis devraient probablement dépasser les 100 000 décès d'ici juin, selon des modèles épidémiologiques. En France, le cap des 25 000 morts a été franchi lundi. Suivez notre direct.

Fuite. «Nous n'avons reçu aucune donnée ni de preuve spécifique du gouvernement américain concernant l'origine présumée du virus, donc pour nous cela reste spéculatif», a déclaré Michael Ryan, directeur des programmes d'urgence de l'OMS, lors d'une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l'organisation à Genève. Il réagit aux propos de Mike Pompeo, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, qui affirmait dimanche dans une interview à la chaîne ABC qu'il existait «un nombre significatif de preuves» et même «des preuves immenses» que le coronavirus provient d'un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan.

Royaume-Uni. 6,3 millions. C'est le nombre de personnes placées au chômage partiel au Royaume-Uni, profitant de l'indemnisation d'urgence du gouvernement britannique face à la crise sanitaire, a indiqué lundi soir le ministre des Finances Rishi Sunak. Cela représente environ un cinquième de la population active britannique (34,4 millions de personnes environ selon les dernières statistiques).

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Prison. Absence de parloir, d'activités et d'intervenants extérieurs… Depuis le 17 mars, le monde carcéral s'est figé. Face à un isolement sans échappatoire, l'émission de radio l'Envolée, diffusée sur Fréquence Paris plurielle et destinée aux détenus, est devenue quotidienne. Récit.

Podcast. L'une des premières conséquences du confinement a été d'accroître la précarité des jeunes adultes. Mais la pandémie a surtout mis un brutal coup d'arrêt aux projets et aux rêves professionnels de ces nouveaux actifs. Kiala, Hugo, Margaux et Louise ont entre 23 et 30 ans. Ils sont musiciens, autoentrepreneurs, intermittents ou indépendants. Leur situation est incertaine au moment où les contours du déconfinement peinent à se dessiner clairement. Ecouter l'épisode 5 de notre podcast «Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?».

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