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Récit

Etats-Unis : au Lacma, des travaux dans les règles du dollar

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Le projet pharaonique du musée de Los Angeles, destiné à dépoussiérer l’institution en privilégiant les expos temporaires, est devenu un véritable gouffre financier. En pleine crise du Covid-19, les critiques redoublent d’intensité.
Une maquette du projet architectural du Lacma, en 2014. (Photo Zumthor and Partner)
publié le 12 mai 2020 à 17h16

La vie s'est arrêtée sur Wilshire, une des artères les plus passantes de Los Angeles, mais les pelleteuses et les démolisseurs n'ont jamais cessé le travail. On continue de creuser la ligne de métro, censée amener une explosion culturelle et immobilière au quartier. Le Los Angeles County Museum of Arts (Lacma), l'institution et pôle d'attraction les plus importants de Museum Square, présente aujourd'hui un trou béant, deux bâtiments sur les quatre qui doivent être démolis. Le métro doit ouvrir en 2023, sauf qu'on ne sait plus ce que trouveront les gens à la station des musées, s'il en reste d'ouverts après la crise.

Il y a un mois, juste avant le confinement, le conseil du comté dont dépend le musée a débloqué 117 millions de dollars contribuables (108 millions d'euros) pour amorcer la construction d'un projet architectural qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et de bile, notamment dans les colonnes du Los Angeles Times sous la plume du critique d'art Christopher Knight qui vient de décrocher le prestigieux prix Pulitzer pour ses analyses du projet. Avec l'appui très médiatisé de Brad Pitt et Diane Keaton, et au vu d'un rapport environnemental basé sur des données prouvées fausses depuis, les édiles ont