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Déconfinement

En Grèce, l’hôtellerie espère limiter la casse à partir de juillet

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Les professionnels comptent sur le fait que le pays a été relativement épargné par la pandémie.
L'île de Serifos dans les Cyclades. (Lorenzo De Simone/Photo Aurimages. AFP)
par Fabien Perrier, Correspondant à Athènes
publié le 22 mai 2020 à 20h16

«L'été 2019 avait été très bon ! 2020 aurait dû être encore meilleure», explique Philippe Roux-Dessarps, le directeur général du Four Seasons Astir Palace. Dans ce complexe hôtelier grand luxe de Vouliagméni, à vingt minutes d'Athènes, les chaises longues sont remisées malgré la canicule et les allées ombragées restent désespérément vides. Depuis le 22 mars, lorsque le gouvernement grec a ordonné la fermeture des hôtels et le confinement, le site mythique de la Riviera athénienne est une victime collatérale du Covid-19. C'est ici que le célèbre armateur Onasis amarrait son yacht. Barack Obama y avait fait escale lors de sa tournée d'adieu en 2016. Le long du littoral de cette commune grecque, ces souvenirs semblent bien lointains, tant les touristes sont absents, ici comme ailleurs.

Pour le Four Seasons, 2020 devait marquer un nouveau départ. Dans une Grèce convertie au tourisme de masse dans les années 90, il manquait, selon les professionnels du secteur, des «capacités» pour une clientèle aisée. Construit dans les années 60, près de la capitale et de l’aéroport, ce coin de paradis aux pieds dans l’eau est alors détenu par la Banque nationale de Grèce. Mais en 2016 en pleine austérité, il est vendu à un fonds d’investissement pour renflouer les caisses de l’Etat et subit une cure de jouvence jusqu’en mars 2019.

Diaspora

Depuis quatre ans, selon la fédération du tourisme grec (Sete), le secteur du tourisme ne cessait de reprendre des couleurs, montant de 22 % du PIB en 2016 à