Menu
Libération
Fiscalité

Covid-19 : quatre économistes plaident pour faire contribuer les multinationales et les riches 

Article réservé aux abonnés
Pour relancer l'économie après la crise du coronavirus, qui a fait bondir les dépenses publiques, plusieurs économistes de renom, dont le Français Thomas Piketty, prônent une taxation des géants du numérique et des impôts sur la fortune.
Dans une usine Porsche à Stuttgart, le 5 juin. (Photo Thomas Kienzle. AFP)
publié le 16 juin 2020 à 11h30

Certains veulent le repeindre en vert, d'autres l'imaginent multicolore, d'autres encore s'en remettent à de vieilles recettes économiques avec d'abord un soupçon de relance budgétaire et de regain d'interventionnisme étatique avant que ne vienne, inévitablement, le moment où il faudra payer les factures. Et si le monde de demain empruntait un autre chemin. C'est ce que proposent quatre économistes de renom – Joseph Stiglitz, Thomas Piketty, Jayati Ghosh et José Antonio Ocampo (1).

Taux minimum d’imposition

Lundi, lors d’une présentation virtuelle en association avec l’ONG Oxfam et la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des sociétés (ICRICT), ces économistes ont plaidé pour que soit enfin fixé un taux effectif minimum d’imposition de 25% sur les sociétés multinationales, et ce au niveau mondial.

«Pour éviter le pire, un effondrement total de nombreuses économies, la pandémie de Covid-19 a entraîné une augmentation importante des dépenses publiques pour financer la santé, le maintien des revenus ou encore l'emploi. Ce fardeau économique et financier ne peut pas reposer uniquement sur un seul groupe de personnes et sur les pays en développement, estime le prix de la banque de Suède (abusivement appelé prix Nobel) Joseph Stiglitz. Ce financement des dépenses publiques doit passer par une taxation de ces multinationales du numérique qui se jouen