Elles forment une haie d’honneur jusqu’à la capitale. Le long des routes qui mènent au centre de Belgrade, une seule et même affiche, omniprésente : celle du Parti progressiste serbe (SNS), et un chiffre, déjà gagnant, le 1. Alors qu’une partie de l’opposition boycotte ces législatives, le scrutin de dimanche semble surtout l’occasion de mesurer la popularité du maître du pays, Aleksandar Vucic, ancien Premier ministre et président depuis 2017. Un plébiscite que ne manquera pas d’observer son voisin, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois.
Contrôle musclé des médias, opposition discréditée, personnalisation du pouvoir, nationalisme, etc. Les deux hommes forts tirent leur pays dans le même sens, avec peu d'égards pour les pratiques démocratiques. Neuf partis d'opposition, de gauche comme de droite, ont appelé les citoyens à ne pas voter dimanche. «21 listes participent aux élections, ce qui est une énorme majorité, réplique Suzana Vasiljevic, conseillère en communication auprès du président Vucic. Ceux qui boycottent ont un soutien d'environ 6 % de l'opinion serbe. C'est un signe clair qu'il n'y a pas de problème avec la démocratie en Serbie.» Dans la riche région agricole de Voïvodine, où vit une importante minorité hongroise, le SNS de Vucic peut compter sur la participation de ses alliés de l'Alliance des Hongrois de Voïvodine (SVM), pilotée par Budapest.
Corruption et crime organisé
Ce financement de partis en Europe du Sud-Est fait partie de la stratégie extérieure d