Avant de déballer ses quatre vérités, il inspirait des sentiments unanimes. Les démocrates du Congrès et les diplomates de carrière l’ont toujours considéré comme un docteur Folamour, un «faucon» bruyant et irresponsable. Leurs collègues de l’establishment républicain ne sont pas plus indulgents pour ce néoconservateur virulent, partisan de l’unilatéralisme le plus caricatural.
En 2005, l’annonce de la nomination de John Bolton par le président Bush comme représentant des Etats-Unis à l’ONU avait provoqué des soupirs désespérés et quelques gros mots pendant une réunion du très austère centre d’analyse Council on Foreign Relations. Et de ses dix-sept mois à la Maison Blanche, comme belliqueux chef du National Security Council de Donald Trump entre 2018 et 2019, ne devrait rester que le souvenir d’agressions contre les organisations internationales, contre les traités de désarmement et l’accord avec l’Iran.
Offensive angoissée du Président
Mais Bolton s’est offert une postérité, d’abord par son départ fracassant de la Maison Blanche en janvier. Ensuite en publiant mardi prochain un livre qui met le Président dans une rage folle.
Ses mémoires de la Maison Blanche, intitulées La pièce où tout a eu lieu (The Room Where It Happened) et publiées par Simon and Schuster, figurent déjà