Menu
Libération
Bras droit

En Corée du Nord, la famille Kim joue la carte Yo-jong

Article réservé aux abonnés
Jusqu'alors visible mais silencieuse, la soeur cadette de Kim Jong-un a multiplié les actes et les déclarations anti-sud-coréennes et s'affirme de plus en plus comme la caisse de résonance d'un régime en quête d'une nouvelle stratégie.
Kim Jong-un et sa soeur Kim Yo-jong, à Panmunjeom, en zone démilitarisée, le 27 avril 2020. (POOL New/Photo Korea Summit Press Pool. Reuters)
publié le 20 juin 2020 à 9h22
(mis à jour le 21 juin 2020 à 11h24)

Ce jour-là, c'était une apparition et une première. Jamais un membre de la lignée des Kim n'avait officiellement foulé le sol de Corée du Sud. Jamais une femme n'avait représenté le «Grand soleil du XXIe siècle», Kim Jong-un. Ce 9 février 2018, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, Kim Yo-jong, la sœur cadette du dirigeant nord-coréen faisait son entrée sur la scène internationale. Esquisse de sourire dans un visage de nacre coiffant un long manteau sombre, encadrée de trois bodyguards vifs aux lunettes opaques, elle incarnait la Corée du Nord qui s'ouvrait, saluait le sud et souriait.

En deux ans, elle est devenue incontournable, omniprésente dans l'entourage de Kim Jong-un. Toujours dans l'ombre de son frère lors des trois sommets intercoréens en 2018 et des rencontres avec Donald Trump à Singapour et Hanoi.

A 32 ans, Kim Yo-jong est la femme qui monte. Ces