A J-7, le plus grand flou entoure toujours le projet d’annexion partielle de la Cisjordanie de Benyamin Nétanyahou. Dans les colonnes des journaux israéliens, on multiplie les scénarios, pendant que des think-tanks en surchauffe se lancent dans la supputation cartographique.

Le Premier ministre israélien annoncera-t-il un plan maximaliste, englobant jusqu’à 30% de la Cisjordanie et avalant la vallée du Jourdain, ou se contentera-il de quelques colonies le long de la «Ligne verte», une annexion a minima ? Ou bien annoncera-t-il un simple échéancier, repoussant à plus tard sa promesse maintes fois répétée depuis un an ? Nul ne le sait. Ni les diplomates, ni les confidents de «Bibi», pas même l’armée, pendant qu’à Washington, les architectes du plan Trump se déchirent.

Une certitude cependant, glanée ces derniers jours : l'ambigu Benny Gantz ne se mettra pas en travers de la route des annexionnistes, comme l'imaginaient encore naïvement certains, qui voyaient dans l'ancien chef d'Etat major «l'adulte dans la pièce». Mardi, lors d'un briefing auprès des rubricards de la chose militaire, l'ex-rival de Nétanyahou, désormais ministre de la Défense et Premier ministre en stand-by selon l'accord passé entre les deux hommes, s'est lavé les mains des événements à venir, tel un Ponce Pilate en costard cravate, rendant les Palestiniens resp