Le symbole était éloquent. Jeudi soir, un mois jour pour jour après la mort à Minneapolis de George Floyd, cet Afro-Américain tué lors d’un contrôle de police dont la brutalité, filmée, avait déclenché des manifestations à travers tout le pays, la Chambre des représentants a adopté un projet de réforme de la police qualifié d’«étape historique» par sa présidente démocrate, Nancy Pelosi. Justement baptisé «loi George Floyd pour la justice dans la police», le texte propose d’interdire toutes les techniques d’interpellation dites d’étranglement et de limiter strictement les mandats de perquisition no-knock, qui permettent aux forces de l’ordre de pénétrer chez un suspect sans frapper et qui ont été vivement critiqués dans le cadre de l’affaire Breonna Taylor, tuée à son domicile en mars. La création d’un registre national des incidents impliquant des policiers est également prévue pour combattre l’impunité des auteurs de violences.
«Cette loi transformera fondamentalement la culture du maintien de l'ordre aux Etats-Unis, s'est réjouie Nancy Pelosi. Elle permettra de lutter contre le racisme systémique, de réduire la brutalité policière et de responsabiliser nos services de police. Cela sauvera des vies.» La représentante de Californie a beau jeu de fanfaronner : elle sait que la réforme votée par la C