Les phrases sont ciselées, la diction parfaite, les interventions calibrées : la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, fait toujours bonne impression. Surtout, elle sait s'y prendre avec les médias. Et pour cause, elle vient du milieu. Cette femme de 67 ans est une ex-figure de la télévision de la fin des années 80. «Première présentatrice à la tête d'une émission économique» au Japon, aime à rappeler celle qui briguera un second mandat le 5 juillet. En réunion ou en conférence de presse, c'est elle qui commande et elle n'hésite pas à glisser quelques piques à ses interlocuteurs qui en restent cois. «Elle connaît parfaitement les méthodes et habitudes des journalistes japonais et les traite de deux manières : elle leur livre des mots-clés simples et faciles à comprendre et elle se montre désagréable à l'égard de ceux qui posent des questions qu'elle n'aime pas», analyse l'essayiste politique et historien Masahiro Yamazaki.
Yuriko Koike débute sa carrière politique comme sénatrice (1992) puis députée, avant de devenir l'une des «madones des réformes» ou «tueuses à gages» recrutées au gouvernement par le malin Junichiro Koizumi lorsqu'il était Premier ministre de 2001 à 2006.
Même si cette fille de grossiste de pétrole se pare de la couleur verte de l’écologie et s’appelle @ecoyuri sur Twitter, elle n’a pas laissé d’empreinte notable en tant que ministre de l’Environnement (deux fois