Vladimir Poutine ne portait pas de masque quand il s’est rendu ce mercredi dans son bureau de vote à Moscou pour participer à la consultation portant sur la réforme de la Constitution. Cela semble être une constante des dirigeants autoritaires et des «hommes forts» dans le monde : façon, sans doute, de projeter l’image d’un leader intrépide que le coronavirus n’effraie pas. Logique, alors, que le président russe ait sacrifié à cette tradition pour le dernier jour de cette «votation nationale» qui doit lui donner la possibilité de se maintenir au Kremlin jusqu’en 2036, en «remettant à zéro» le nombre de mandats consécutifs que la loi fondamentale russe lui autorise.
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La veille, dans une brève allocution télévisée, il s'était adressé aux Russes en les invitant à aller voter en masse : un dernier coup de collier pour mobiliser la population autour d'un scrutin qui n'enthousiasme guère. Le pouvoir avait également pris une série de mesures symboliques très populaires – indexation des retraites, définition du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme, défense de la «mémoire des ancêtres» et de la langue russe, introduction d'une mention de Dieu dans la Constitution – pou