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Libération
Vu d'Allemagne

«Wonder Merkel», grandes espérances et défis inédits pour la présidence de l'UE

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Réputée bonne gestionnaire de crise, la chancelière allemande préside l'UE dans conditions inédites. A un an de son départ annoncé de la Chancellerie, elle va devoir révéler une nouvelle fois sa science du compromis face à la division de l'UE sur la gestion économique de l'après-Covid.
Angela Merkel, le 20 mai à Berlin. (Photo Odd Andersen. AFP)
publié le 1er juillet 2020 à 13h11

«Wonder Merkel», ose en couverture le FAZ Woche, l'hebdo du Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans un ultime numéro avant de fermer boutique. Le magazine, qui aura vécu quatre ans, portraiture audacieusement la chancelière en Wonderwoman. Cette image reflète l'état d'esprit qui règne en Allemagne : à l'aube d'une présidence de l'UE qui s'annonce complexe, la chancelière et son art du compromis sont vus comme une valeur refuge. «Wonder Merkel» devra donc faire des miracles avant de fermer, elle aussi, boutique en 2021.

La première fois que l’Allemagne s’est retrouvée à la tête de l’UE, c’était au tout début de 2007, et Angela Merkel était déjà au pouvoir. À l’époque, il s’agissait, déjà, de maintenir la cohésion au sein de la communauté européenne, après l’échec des référendums européens en France et aux Pays-Bas. Fin 2007, le Traité de Lisbonne était signé.

Depuis cette date, l'Europe a connu d'autres bouleversements, où l'Allemagne a joué un rôle majeur, comme la crise de l'euro ou la gestion cacophonique de l'afflux de réfugiés en 2015. Mais depuis la crise du Covid-19, le défi est «inédit», comme la chancelière l'a répété lundi soir lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron à Berlin.