C’est une semaine marquée par le sida qui débute dans le monde. Depuis lundi et jusqu’à vendredi, se tient à San Francisco la conférence mondiale sur le VIH. Cette année, le rendez-vous planétaire rassemblant plusieurs dizaines de milliers de chercheurs et de militants va prendre une forme virtuelle pour cause de coronavirus, avec plus de 600 sessions via Internet. Une large place est faite aux liens entre les deux épidémies.
Lundi également, l’Onusida, structure qui regroupe toutes les agences onusiennes, a rendu public son rapport bisannuel sur la situation et sur la riposte. Un bilan très correct, mais toujours lesté d’inégalités régionales. L’arrivée du coronavirus inquiète fortement tous les acteurs.
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Winnie Byanyima occupe depuis un an le poste de directrice de l’Onusida. Personnalité ougandaise très appréciée, fortement engagée sur le droit des femmes, elle avait dirigé auparavant l’ONG Oxfam International.
La riposte face à l’épidémie de coronavirus risque-t-elle de fragiliser la lutte contre le sida ?
Le risque est réel. Et c’est d’autant plus dommage que le nouveau rapport de l’Onusida souligne qu’il y a de grands succès dans la lutte contre le sida, en particulier dans l’accès au traitement du VIH, avec plus de 25 millions de personnes qui en bénéficient aujourd’hui. Côté prévention, en Afrique subsaharienne, les nouvelles infections ont diminué de 38 % au cours des dix