Dakota Access Pipeline, Keystone XL, Atlantic Coast Pipeline : bien connus des associations de protection de l'environnement et des acteurs américains des hydrocarbures, ces trois noms ont refait surface presque simultanément cette semaine dans l'actualité américaine, à la faveur de décisions judiciaires ou économiques, au parfum de victoire pour les partisans d'un désengagement des énergies fossiles. Explications.
Le symbole Standing Rock
C'est une victoire majeure pour la tribu sioux de Standing Rock et les militants environnementaux, une claque pour la firme pétrolière texane Energy Transfer et pour Donald Trump. Dans une décision rendue lundi, le juge James Boasberg, du tribunal fédéral du district de Columbia (Washington), a ordonné la fermeture temporaire de l'oléoduc Dakota Access Pipeline, au cœur depuis des années d'une bataille acharnée, et parfois violente, sur la scène énergétique américaine. Le pipeline devra être fermé et vidé de son pétrole d'ici au 5 août, dans l'attente des conclusions d'un rapport sur son impact environnemental.
Le Dakota Access Pipeline (DAPL) est l’artère principale irriguant de pétrole le Nord-Est américain. Long de près de 1 900 km, cet oléoduc massif traverse en diagonale le Dakota du Nord, du Sud, l’Iowa et l’Illinois, et transporte chaque jour 500 000 barils en moyenne. Mais depuis l’annonce du projet à l’été 2014, il est au cœur d’une controverse qui mêle intérêts économiques et enjeux écologiques.
Pollution de l’eau
Craignant la transformation des paysages de leur région ave