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Libération

«Les affaires de Hongkong relèvent des affaires intérieures de la Chine et aucun pays n’a le droit de s’en mêler.»

Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l'adresse de Jean-Yves Le Drian
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publié le 9 juillet 2020 à 20h06

La Chine n'a pas du tout apprécié les propos du ministre français des Affaires étrangères qui a annoncé des réponses après que Pékin a imposé la semaine dernière à Hongkong une loi sur la sécurité nationale, qui vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères. Une réplique plus que musclée au mouvement de contestation lancé l'an dernier dans l'ex-colonie britannique contre le pouvoir central. Elle constitue le changement le plus radical pour Hongkong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997. Les militants pro-démocratie redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l'autonomie dans le territoire. Devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, Jean-Yves Le Drian avait déclaré mercredi que la France n'allait pas rester inactive sur la question hongkongaise. «Nous envisageons des mesures que je serai amené à diffuser le moment venu», avait-il ajouté, soulignant vouloir le faire en «coordination» avec d'autres pays européens. «Il y a vraiment une rupture par rapport à la loi fondamentale de 1997, par rapport au principe "un pays, deux systèmes". […] Donc on ne va pas rester comme cela», avait insisté le ministre. Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise a rétorqué qu'«en faisant preuve de prudence en paroles comme en actions», «certains pays» agiraient «de façon plus positive pour la stabilité de Hongkong».