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Analyse

La relance du couple franco-allemand

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Après un rendez-vous manqué en début de quinquennat sur la refondation de l’UE, Macron et Merkel ont défendu main dans la main le plan de 750 milliards.
Emmanuel Macron et Angela Merkel à Bruxelles samedi. (Photo John Thys. AFP)
publié le 19 juillet 2020 à 21h06

«Nous faisons bloc avec la chancelière» : tandis que le Conseil européen s'enlisait dans de pénibles marchandages, Emmanuel Macron insistait dimanche matin à Bruxelles sur la solidité du moteur franco-allemand. Après avoir un peu vite laissé entendre que le plan de relance imaginé par Paris et Berlin le 18 mai serait nécessairement adopté par les Vingt-Sept, le président Français et son entourage se consolaient en soulignant qu'en toute hypothèse, «le moteur» avait démontré sa fiabilité.

Ce qui, au regard des pannes et des incertitudes des trois dernières années, serait déjà un succès à mettre au crédit de Macron : «Ces trois derniers jours de négociations ont démontré l'alignement parfait du Président et de la chancelière. Ce sommet européen signe le retour du couple franco-allemand sur le devant de la scène européenne», explique le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade. Samedi soir, après deux jours d'âpres négociations, la chancelière et le président français ont choisi, ensemble, de claquer la porte d'une énième réunion avec les quatre «frugaux» (Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède). Un coup d'éclat qui n'est pas du tout dans les habitudes de la patiente et méthodique Merkel.

Héritage

Pour le chef de l'Etat, premier candidat à l'élection présidentielle à avoir fait campagne en 2017 sous le sig