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Ingérence

Brexit : Londres a «activement évité» d'enquêter sur des interférences russes

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Un rapport parlementaire accable les trois derniers gouvernements conservateurs, les accusant de ne pas avoir enquêté sur des tentatives crédibles d'ingérence dans le référendum de juin 2016.
Le militant anti-Brexit Steve Bray, mardi devant Downing Street à Londres. (Hannah Mckay/Photo Hannah McKay. Reuters )
publié le 21 juillet 2020 à 17h45

Pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir enquêté sur les interférences russes dans les derniers scrutins au Royaume-Uni et notamment dans le référendum sur le Brexit de juin 2016 ? Pourquoi ne pas avoir réagi alors qu'il était devenu clair que l'influence russe au Royaume-Uni était «le nouvel état normal» des choses et que le pays était «clairement une cible majeure» pour les campagnes de désinformation orchestrées par le Kremlin ? La publication mardi, longtemps repoussée et retardée par le gouvernement britannique, d'un rapport parlementaire sur les ingérences russes dans les affaires domestiques britanniques n'apporte pas de révélations fracassantes. D'autant que les éléments les plus «sensibles» n'ont pas été publiés pour des raisons de sécurité intérieure.

Mais les conclusions du rapport du comité parlementaire sur le renseignement et la sécurité sont proprement accablantes pour le gouvernement britannique. Pour celui du conservateur Boris Johnson, mais aussi pour ceux de ses deux prédécesseurs, aussi conservateurs, Theresa May et David Cameron.

Nul ne doutait plus vraiment des tentatives d'ingérence russe dans les affaires intérieures britanniques. Mais ces gouvernements successifs ont «activement évité» de chercher à enquêter sur ces interférences dans le référendum de 2016, pourtant