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Le principal suspect de l'attaque contre la juge Salas retrouvé mort

Un homme âgé de 69 ans, se décrivant comme «avocat antiféministe», est soupçonné par le FBI d’avoir ouvert le feu dimanche soir dans le New Jersey contre la famille d'une juge nommée responsable d’un dossier relatif à Jeffrey Epstein.
Devant la maison de la juge Esther Salas, lundi, à North Brunswick (New Jersey). (Mark Lennihan/Photo Mark Lennihan. AP)
publié le 21 juillet 2020 à 17h02

La chasse à l'homme lancée par le FBI a abouti, lundi soir, à l'identification d'un suspect après les coups de feu perpétrés au domicile de la juge Esther Salas. Cette dernière a été récemment nommée responsable d'un dossier relatif à Jeffrey Epstein. Son fils a été abattu et son mari gravement blessé à la suite de l'attaque, dimanche après-midi.

Un homme âgé de 69 ans a été identifié comme «principal suspect» par les autorités fédérales. Retrouvé à près de 200 kilomètres du lieu du crime, il se serait donné la mort dans sa voiture avant l'arrivée des forces de l'ordre.

«Violation des droits des hommes»

Le New York Times a par ailleurs révélé que l'homme était un avocat qui revendiquait des positions «antiféministes». Dans de multiples publications sur son site personnel, il décriait la domination de «féminazis» et la «violation des droits des hommes». Mettant ses convictions en pratique, il avait déposé plusieurs plaintes devant la justice, portant notamment sur les tarifs préférentiels accordés aux femmes dans les boîtes de nuit.

La cible du tueur – la juge Salas ou son mari – n'est toujours pas avérée, l'enquête étant encore en cours. Un seul élément permet pour l'instant de lier le suspect à Esther Salas : l'avocat avait plaidé lors d'un procès en 2015, présidé par la juge Salas, concernant la sélection des femmes à l'armée.

Un dernier point demeure flou : plusieurs sources ont affirmé que le tireur portait un uniforme de livreur FedEx lorsqu'il s'est rendu au domicile de la juge. Un porte-parole de FedEx a déclaré que l'entreprise collaborait avec les forces de l'ordre pour élucider l'affaire et comprendre comment le tueur s'est procuré l'uniforme.