Mendoza, Tierra del sol y del buen vino… (Mendoza, la terre du soleil et du bon vin)
Mendoza, La de los andes infinitos… (Mendoza, la terre des Andes infinies)
Dans les paroles de ce chant traditionnel argentin résonne l'authenticité de la province fédérale de Mendoza. Et depuis peu, sa fervente velléité d'indépendance. Plus de 900 kilomètres séparent cette région, lotie au cœur des Andes, de la capitale. Et la distance n'est pas que géographique. Depuis plusieurs années, Mendoza se dit «discriminée» par Buenos Aires, qui lui alloue des financements minimes, en dépit de sa contribution importante au budget national.
Une situation qui fait perdre patience à ses habitants. Témoin de cet agacement, le hashtag #MendoExit fleurit sur les réseaux sociaux depuis début juillet. Les tweets ont l'allure d'une plaisanterie, et quelques montages photo présentent déjà un «passeport mendocino». Mais à Buenos Aires, le gouvernement central n'est pas d'humeur à sourire. Car si la Constitution du pays ne laisse officiellement pas de place au séparatisme, le MendoExit peut être vu comme un symptôme des défaillances du système fédéral argentin et une menace à son unité.
Faute d'accord
Longtemps latente, la colère des Mendocinos [habitants de Mendoza, ndlr] s'est récemment amplifiée. Le projet de barrage hydroélectrique a été l'étincelle qui a enflammé le débat autour d'une éventuelle indépendance. L'ambitieuse construction, baptisée Portezuelo del Viento, était censé