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Récit

Liban : après les critiques, la réplique des responsables politiques

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Explosions à Beyrouth: la colère des Libanaisdossier
Trois jours après l’explosion dévastatrice, la colère des Libanais envers leurs dirigeants s’accroît. Le président Michel Aoun, soucieux de réaffirmer la souveraineté de son pays, a répondu aux annonces d’Emmanuel Macron et évoqué la possibilité d’une attaque extérieure.
Emmanuel Macron et le président libanais, Michel Aoun, jeudi à Beyrouth. (Photo Thibault Camus. AFP)
publié le 7 août 2020 à 20h21

Assaillis pour leur responsabilité dans la double explosion dévastatrice de mardi dans le port de Beyrouth qui a fait au moins 153 morts, les principaux dirigeants libanais ont tenté vendredi de reprendre la main pour se défendre, jusqu'à brouiller les pistes. Le Président, Michel Aoun, a en effet évoqué la possibilité que ce drame ait été provoqué par une «intervention extérieure», «un éventuel missile ou une bombe».

Images satellites

Il a fait cette déclaration explosive à l’issue d’une rencontre avec plusieurs journalistes au palais présidentiel de Baabda, au cours d’une discussion informelle qui a suivi son allocution publique. Et cela alors même que l’explication officielle des autorités libanaises reste un incendie dans un entrepôt de feux d’artifice, qui ont mis le feu à 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées à proximité depuis 2014.

Michel Aoun a indiqué qu'il avait demandé à Emmanuel Macron de lui fournir des images satellites de la scène de l'explosion, ce que lui avait promis le chef d'Etat français. «Si la France n'envoie pas ces images, nous les demanderons à d'autres Etats, afin de savoir s'il s'agit d'une agression extéri