La saison des feux, qui atteint d’ordinaire son pic à l’arrivée des vents d’automne, le «Diablo» au nord et le «Santa Ana» au sud, n’en est qu’à ses débuts en Californie mais elle fait déjà rage. Le plus grand foyer de la région, le LNU Lightning Complex, situé au nord de San Francisco, est désormais le deuxième incendie le plus dévastateur de l’histoire de l'Etat. En tout, près de 400 000 hectares ont été détruits. Les incendies particulièrement épars demandent une dispersion inhabituelle des secouristes, accrue par des protocoles de distanciation physique mis en place pour éviter la transmission du Covid-19. Ce week-end, alors que des orages secs et des vents violents étaient attendus, des renforts humains et matériels arrivaient au compte-gouttes depuis dix Etats américains. Des camions quittaient leurs casernes du Maryland et du New Jersey, sur la côte Est, pour venir en aide à la Californie, où l’état d’urgence a été déclaré. Mais le Golden State est à cours de pompiers pour faire face aux 585 foyers.
Main-d’œuvre cruciale
Car cette année, l'agence officielle de lutte contre les incendies, Cal Fire, manque d'une main-d'œuvre cruciale : les «hand crews», ces silhouettes qui parcourent les sous-bois pour débroussailler les zones d'incendie à la hache et à la tronçonneuse, creusant des travées d'endiguement à la pelle, segmentant aussi les lignes électriques pour faciliter le passage des camions-citernes. Cette mission est souvent attribuée aux prisonniers-pompiers qui, depuis les année