C’est la dernière ligne droite, et elle est cruciale. Ce lundi, Julian Assange, 49 ans, comparaît à nouveau devant la justice britannique. Entamé en février au tribunal de Woolwich, à l’est de Londres, le procès en extradition du fondateur de WikiLeaks, réclamé par les Etats-Unis, va cette fois reprendre au cœur de la City, à quelques encablures de la cathédrale Saint-Paul, sous les plafonds de la cour centrale criminelle, dite «Old Bailey». Initialement programmées en mai et déplacées pour cause de Covid-19, ces nouvelles audiences pourraient durer trois semaines. Mesures sanitaires obligent, la majorité des journalistes accrédités les suivront d’ailleurs via une retransmission vidéo. Or cet été, le département américain de la Justice a versé de nouveaux éléments à l’acte d’accusation établi à l’encontre de l’Australien, ce que son équipe de défense conteste vivement. Outre-Atlantique, Julian Assange encourt jusqu’à 175 ans de prison.
L’image, il y a un an et demi, avait frappé dans le monde entier : le 11 avril 2019, la police londonienne traînait sans ménagement un Julian Assange visiblement vieilli et affaibli hors de l’ambassade d’Equateur. Depuis près de sept ans, le chef de file de WikiLeaks y vivait reclus sous la protection du petit pays andin : il s’était réfugié là à l’été 2012 à l’époque ré