Elle laisse les démocrates face à leur deuil et un océan d’inquiétudes. Les partisans de Donald Trump, eux, n’ont désormais qu’une hâte : profiter de sa mort pour gommer les gains auxquels elle a consacré sa vie. Doyenne et icône progressiste de la Cour suprême des Etats-Unis, où elle siégeait depuis 1993, la juge Ruth Bader Ginsburg, dite RBG, s’est éteinte vendredi à 87 ans, emportée par un cancer du pancréas. Et à un mois et demi d’élections cruciales, dans un pays profondément déchiré, son décès n’a suscité sans surprise ni union nationale ni armistice politique.
Certes, quelques centaines de personnes se sont spontanément rassemblées vendredi devant les colonnes de la Cour suprême, à Washington, pour une émouvante veillée à la nuit tombée. A la Maison Blanche comme au Congrès, les drapeaux ont été mis en berne en son honneur. Et de chaque famille politique, hommages et condoléances ont naturellement afflué. Barack Obama a salué une «guerrière pour l'égalité des sexes», Donald Trump «un titan du droit» et «un esprit brillant», son rival Joe Biden «une héroïne» et «une voix infatigable dans la quête de l'idéal américain suprême : l'égalité de tous devant la loi».
A lire aussi<