Alexeï Navalny n’était pas sorti de l’hôpital depuis vingt-quatre heures que l’on apprenait que les autorités russes avaient fait main basse sur son appartement de trois pièces à Moscou et gelé ses comptes en banque. Cela ressemble à s’y méprendre à une tentative de dissuader l’opposant, en convalescence en Allemagne, de rentrer au pays, comme il a prévu de le faire dès que son état de santé le permettra. Depuis des semaines, tous les porte-voix du régime et autre douteurs professionnels expliquent pourtant que Navalny représente si peu sur la scène politique russe que Vladimir Poutine n’aurait absolument aucun intérêt à lui vouloir du mal, encore moins de lui en faire… Au Kremlin, le porte-parole Dmitri Peskov continue de ne pas prononcer son nom : «Le patient» peut rentrer en Russie «comme tout citoyen russe», a-t-il répété à plusieurs reprises. Quant au Président, il a qualifié l’opposant de simple «trublion de l’Internet», dans une conversation récente avec Emmanuel Macron, qui a fuité dans le Monde.
Comme l'explique ce jeudi sa porte-parole K