Menu
Libération
Analyse

Haut-Karabakh : Erdogan vole aux côtés de son «frère» azerbaïdjanais

Article réservé aux abonnés
En condamnant les autorités arméniennes avec lesquelles il est en froid, le président turc entend se positionner face au groupe de Minsk censé faciliter la résolution du conflit et se projeter sur le terrain militaire.
Des manifestants portant une banderole affichant «Le Karabakh est l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan est la Turquie», ce mardi à Istanbul. (Photo Murad Sezer.Reuters)
publié le 29 septembre 2020 à 19h45

Les tensions en mer Méditerranée orientale entre l'Union européenne et la Turquie n'ont pas eu le temps de retomber qu'Ankara se projette déjà sur un autre terrain militaire, cette fois-ci dans le sud du Caucase. Le réveil brutal ce dimanche du conflit opposant depuis 1988 l'Arménie à l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh est l'occasion pour le pouvoir turc de se positionner une fois de plus, contre l'éternel ennemi arménien, aux côtés du «petit frère» azéri.

«La Turquie continuera à être du côté de son frère et ami l'Azerbaïdjan avec tous ses moyens et son cœur», a ainsi déclaré le Président Erdogan lundi. «Je condamne encore une fois l'Arménie qui a attaqué le territoire azéri. Il est temps de mettre un terme à cette crise qui a commencé avec l'occupation du Haut-Karabakh», a-t-il ajouté, assurant que la paix reviendrait dans la région une fois que l'Arménie «évacuerait les terres azerbaïdjanaises qu'elle occupe».

Le statut du Haut-Karabakh est source de continuels affrontements entre Erevan et Bakou. A l’origine, une région autonome peuplée majoritairement d’Arméniens au