Les tensions en mer Méditerranée orientale entre l'Union européenne et la Turquie n'ont pas eu le temps de retomber qu'Ankara se projette déjà sur un autre terrain militaire, cette fois-ci dans le sud du Caucase. Le réveil brutal ce dimanche du conflit opposant depuis 1988 l'Arménie à l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh est l'occasion pour le pouvoir turc de se positionner une fois de plus, contre l'éternel ennemi arménien, aux côtés du «petit frère» azéri.
«La Turquie continuera à être du côté de son frère et ami l'Azerbaïdjan avec tous ses moyens et son cœur», a ainsi déclaré le Président Erdogan lundi. «Je condamne encore une fois l'Arménie qui a attaqué le territoire azéri. Il est temps de mettre un terme à cette crise qui a commencé avec l'occupation du Haut-Karabakh», a-t-il ajouté, assurant que la paix reviendrait dans la région une fois que l'Arménie «évacuerait les terres azerbaïdjanaises qu'elle occupe».
Le statut du Haut-Karabakh est source de continuels affrontements entre Erevan et Bakou. A l’origine, une région autonome peuplée majoritairement d’Arméniens au