Novice en 2016, Donald Trump se présente cette fois aux électeurs américains avec un bilan à défendre. Marchés financiers, environnement, nominations judiciaires, politique étrangère et immigration : jusqu’au scrutin du 3 novembre, Libération passe au crible le premier mandat du président républicain.
«Le Dow Jones vient de passer les 29 000 points, exultait Donald Trump dans un tweet à la fin août. Vous avez de la chance de m'avoir comme président. Avec Joe Biden, ce serait le crash.» En pleine épidémie, alors que le pays approchait de l'autre barre, funeste, des 200 000 morts du Covid-19, sur fond d'explosion du chômage et de ralentissement sans précédent de la croissance, le Président vantait toujours les quelque 8 100 points acquis par le célèbre indice depuis son entrée en fonction, décrivant cette courbe himalayenne, en hausse de 44 % depuis 2017, comme la preuve de sa virile et parfaite maîtrise de l'économie américaine.
Donald Trump n’ignore pourtant pas, lui qui clamait son mépris pour Wall Street pendant sa campagne de 2016, que les marchés ont leur vision bien particulière des réalités. En 2018, la Bourse avait décroché violemment en raison du plein-emploi, qui impliquait un risque d’inflation des salaires et donc une réponse de la Fed par la hausse des taux d’intérêt. En mars, à la mise en place de l’état d’urgence, les cours ont chuté de 2 300 points en un jou