Il aura fallu une semaine de manifestations pour que Sooronbay Jeenbekov, le président du Kirghizistan, accepte le principe d’une démission prochaine, à condition que la relève soit assurée à la tête du pays. Depuis les élections législatives du 4 octobre, la capitale, Bichkek, est en proie à de violents affrontements. Un mort et plusieurs centaines de blessés sont à déplorer. En cause, des soupçons d’achats de voix par Sooronbay Jeenbekov. Ils sont jugés crédibles par le chef de mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Thomas Boserup. Les deux partis proches du pouvoir auraient ainsi remporté le suffrage avec une très large majorité de 91 sièges sur 120, comme le relate le site franco-allemand Novastan.
Les contestataires ont assailli la «Maison Blanche», imposante bâtisse soviétique située à proximité de la place Ala-Too, qui abrite l'administration présidentielle, le Parlement et le siège du gouvernement. Ils en ont obtenu la libération de l'ancien président Almazbek Atambaïev, qui purgeait une peine de onze ans de prison, et d'autres prisonniers politiques. La Commission électorale centrale a finalement annulé les résultats provoquant les démissions du Premier ministre et du président du Parlement. Vendredi face à la montée de la violence, le Kirghizistan a dé