Avec le rebond des infections, qui ont doublé en une semaine (plus de 4 000 pour la journée de vendredi), c’est la panique outre-Rhin. «Nous risquons de perdre le contrôle de la situation», a prévenu Lothar Wieler, le patron de l’Institut de veille sanitaire Robert-Koch (RKI). «Ne gâchons pas tous nos efforts en relâchant notre vigilance», a insisté Angela Merkel.
A la veille des vacances d'automne, l'Allemagne est comme une fourmilière dans laquelle on aurait mis un grand coup de pied. Plus personne ne sait où se déplacer sans risquer une amende ou, pire, être mis en quarantaine. «C'est la zizanie», ironise Bild, le grand quotidien populaire, en expliquant aux Allemands comment s'y retrouver dans les différentes réglementations des régions.
«La situation est si compliquée que les agences de tourisme conseillent maintenant de choisir la Grèce ! C'est beaucoup plus simple et moins risqué», explique Aage Dünhaupt, porte-parole du groupe allemand TUI, le plus grand voyagiste du monde. «Les responsables politiques sont prisonniers des règles sanitaires mises en place au printemps, poursuit-il. Il faut tout changer. Le tourisme n'est pas à l'origine d'un rebond des infections comme l'a montré le retour des vacanciers cet été. Ce sont les grandes fêtes familiales et les soirées arrosées entre amis qui sont les vrais spreader contaminateurs.»
«Aux régions de décider des mesures»
Fédérations oblige, l'Allemagne n'a jamais réussi à fixer des mesures de restric