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CHRONIQUE «TERRES PROMISES»

Israël : la Galilée en flammes et l'épouvantail de la «pyromanie nationaliste»

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Chaque mardi, instantanés d’Israël et de Palestine, à la découverte des bulles géographiques et mentales d’un territoire aussi petit que disputé. Aujourd’hui : Nof HaGalil aux prises avec les flammes, entre suspicion d'incendies criminels et entraide judéo-arabe née dans les cendres.
Des incendies au nord de Nof HaGalil, vendredi. (CHINE NOUVELLE/SIPA/Chine nouvelle. SIPA)
publié le 13 octobre 2020 à 13h12

Ciel ocre, bitume suintant, maisons brasiers, consumées comme si elles n'étaient faites que de carton-pâte. Images presque banales aujourd'hui de par le globe, en proie de plus en plus régulièrement à des feux monstres, symptôme mondialisé du réchauffement climatique. Ce week-end, ce fut le tour de la Syrie, du Liban, d'Israël et de la Cisjordanie, plongés dans un été brûlant qui semble ne pas finir. Comme dans le reste du monde, le mois de septembre a été le plus chaud jamais connu depuis la création de l'Etat hébreu, où les cycles caniculaires se multiplient et s'allongent. En ce mois d'octobre, il fait encore plus de 30 degrés à Jérusalem et Tel-Aviv.

En Israël, la commune la plus touchée par les flammes a été Nof HaGalil, ce qui signifie en hébreu «Vue sur la Galilée», laquelle s'étale en contrebas de cette ville nouvelle sortie de terre dans les années 50 pour surplomber Nazareth et «judaïser» cette région à majorité arabe. Ce n'est pas un détail : dans ce coin d'Israël plane toujours la suspicion d'une «pyromanie nat