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ça passe ou ça casse

Brexit : l’ultime combat

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Entre un Boris Johnson qui clame haut et fort son intention d’une sortie sans accord à moins d’un «changement fondamental d'approche» et des Vingt-Sept qui restent impavides, la conclusion d’un accord commercial applicable dès le 1er janvier est loin d’être garantie.
Emmanuel Macron au sommet européen de Bruxelles, jeudi. (Yves Herman/Photo Yves Herman. AP)
par Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles
publié le 16 octobre 2020 à 19h26

Retenez-moi ou je fais un malheur ! L’Union européenne et le Royaume-Uni sont montés dans les aigus alors que les négociations d’un accord commercial entre les deux rives de la Manche patinent et que l’échéance du 31 décembre, date de la sortie de Londres du marché unique, approche dangereusement.

En prenant connaissance des conclusions du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est achevé vendredi, Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a estimé, de Londres, que les Européens avaient «abandonné l'idée d'un accord de libre-échange. Il ne semble y avoir aucun progrès de la part de Bruxelles. Donc ce que nous leur disons, c'est : venez nous voir en cas de changement fondamental d'approche, sinon, cela nous va très bien de parler des détails pratiques» d'une sortie sans accord. Un porte-parole du 10, Downing Street en a rajouté une couche quelques minutes plus tard : «Les négociations commerciales sont maintenant terminées. Les Européens y ont mis fin en disant qu'ils refusaient de modifier leur position de négociation.»

«Nous achoppons sur tout»

Côté européen, le ton n'est pas plus amène : «L'état de nos discussions n'est pas que nous achoppons seulement sur la pêche, nous achoppons sur tout», a sèchement résumé Emmanuel Macron. Et de marteler que <