Menu
Libération
Reportage

En Floride, les partisans de Donald Trump surjouent l'enthousiasme

Article réservé aux abonnés
La candidate démocrate à la vice-présidence, Kamala Harris, était lundi à Orlando pour un meeting que des fervents soutiens du milliardaire ont tenté de perturber.
Un groupe de partisans du président Donald Trump brandit des drapeaux dans la rue alors que le candidat démocrate à la vice-présidence, la sénatrice Kamala Harris arrive à un événement de campagne, hier à Orlando en Floride. (Photo John Raoux. AP)
publié le 20 octobre 2020 à 10h36

Quand on a appris que la sénatrice Kamala Harris serait à Orlando lundi matin, au lendemain de notre arrivée sur place et au premier jour du vote anticipé en Floride, on s’est dit qu’on avait de la chance. Et qu’on allait pouvoir observer de près la colistière de Joe Biden, première femme de couleur sur le «ticket» présidentiel d’un grand parti, et pionnière en série tout au long de sa carrière. On s’est réjoui un peu vite, oubliant que le monde d’avant (avant la pandémie de coronavirus et avant Donald Trump), celui des campagnes foisonnantes et ouvertes à tous - partisans, journalistes même étrangers - avait laissé la place, côté démocrate, à une organisation draconienne, ultracontrôlée. Voire secrète.

Ainsi, si l’heure de l’événement (11h15) auquel participait la candidate démocrate à la vice-présidence, en l’occurrence un «drive-in rally», un meeting où les invités viennent en voiture, était connue, l’endroit précis à Orlando ne figurait nulle part. Ni sur le site internet de la campagne ni dans la presse locale. Sur les réseaux sociaux, des partisans du duo Biden-Harris, désireux d’y assister, cherchaient à en savoir plus. Sans succès. Jusqu’à ce que des partisans de Trump, mis au courant on ne sait comment, entament sur place un contre-rassemblement et en postent les photos sur Twitter.

Occuper le terrain

Sous le solei